L’Eternel soit loué. Lui qui te fait rené depuis le début de la nouvelle année.
Oui, mon Omondjagoun prend de plus en plus de la hauteur. Ça me va droit au cœur, droit aux poumons, droit dans intestins et partout même dans mon corps quoi. Je pourrai enfin respirer du bel air.
Qui l’eut cru ? Que mon fils à moi, mon combattant, mon garçon tellement tenace et fier de lui-même, se mettrait au dessus de la mêlée ? Personne. Même moi, ta mémé.
Et puis, tu l’as fait. A la grande réunion des fofos Blido, Fonicé, Adri et autres, tu as envoyé oncle Azatas. C’est bien, très bien même, c’est excellent. Mieux, tu as reçu ton successeur à la banque, lui qui ambitionne de te succéder aussi à la Marina. Vraiment, à le dire, cela me gène quoi . Pense- t-il avoir le même destin que toi pour suivre tes pas partout ? Oh Dieu de miséricorde, au secours de mon fils. Les gens lui discutent tout! Dis-leur que Omondjagoun n’a pas assez du pouvoir, je t’en prie. Dis-leur que mon mandant de mémé du prégo doit continuer, je t’en conjure.
Mais, mon cher fils, tu as bien fait en le recevant comme tu l’as fait. Tu l’as reçu avec joie et sourire. Vous vous êtes même embrassés, il t’a aussi embrassé et moi, de mon divan, j’ai sursauté quoi. Le frère Bio embrasser mon fils ? Cela s’appelle courtoisie quoi. Mais dis-moi Omondjagoun, tes sourires étaient-ils francs ? Que se passait-il au-dedans de toi quand tu le regardais vis-à-vis comme ça, droit dans les yeux ? Je suis sûre qu’intérieurement, tu chauffais, tu bouillonnais à plus de 100 degré, tu rougissais, tu imaginais mille et une choses.
Peu importe. L’essentiel est que tu aies pu faire le jeu, le jeu des grands, le jeu des civilisés. A genou, je te demande d’être toujours si haut. Car, en vérité je te le dis, mon fils, plus tu témoigneras de l’amour pour tes frères, plus tu auras de victoire. Ainsi soit-il.
Nonnie, ta mémé