Justine CHODATON, député trois fois de suite et membre fidèle du parti de la Renaissance du Bénin (RB), fait l’objet de supputations depuis quelque temps.
Cette polémique nourrie par la récente déclaration de sa fille, est née depuis son vote à l’Assemblée au profit du gouvernement. Abordée, l’honorable, dans un style empreint de concision et de clairvoyance qu’on n’attendrait pas de quelqu’un de son niveau, donne des éclaircissements et réaffirme sa fidélité à la RB. Interrogée sur la question d’un éventuel rapprochement de la RB de Boni Yayi, elle ne trouve aucun mal à une telle collaboration, car Boni Yayi réaffirme-t-elle, est le fils de Soglo.
Depuis la déclaration de votre fille qui dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne faisant allusion au régime du changement, beaucoup de choses se disent sur vous. Que répondez-vous à tout cela ?
Je n’ai pas de réponse à donner à ceux qui racontent des choses sur moi. Nous avons dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne car on n’en tire rien. Nous avons vu dans ce pays, comment le président Soglo, qui était décidé à faire de bonnes choses pour ce pays a été arrêté dans son élan après cinq années seulement. Que peut quelqu’un qui veut bien faire en cinq ans ? Le président Boni YAYI, comme ce fut le cas du président SOGLO, a entamé de bonnes œuvres. Il faut le laisser continuer et non l’interrompre. C’est le sens qu’il faut donner à notre déclaration.
L’honorable Justine CHODATON et les femmes des marchés de Cotonou vont à la rivière FCBE; vrai ou faux ?
Vous savez, le chef de l’Etat est le père de toutes les Béninoises et de tous les Béninois. Qu’à l’issue de la fête des femmes des marchés, fête à laquelle la première dame Chantal YAYI a participé à nos cotés, nous allions voir le père de la nation, il n’y pas à trouver à dire. Tout Béninois peut se lever et aller voir le président comme il veut. Il est notre père à nous tous.
Oui, mais les accusations ont commencé depuis votre vote à l’Assemblée dans le même sens que la mouvance alors qu’on connaît la position de votre parti politique ?
Nous les députés, nous sommes envoyés à l’hémicycle pour un but : aider le pays à avancer, aider nos populations dans leur désir du mieux-être. Il faut que tous les actes que nous posons aillent dans ce sens. J’ai bien voté dans le sens que vous dites, car il ne fallait pas continuer de compliquer les choses. Le chef de l’Etat avait déjà pris deux fois des ordonnances et il ne fallait pas le laisser continuer.
C’est pour le peuple que nous travaillons. Mon vote est allé dans le sens de la sauvegarde des intérêts du peuple. C’est le sens qu’il convient de lui donner.
Les rumeurs font état de votre probable exclusion de votre parti RB. Quel est actuellement l’état de vos relations avec les leaders de la RB ?
Je n’ai aucun problème avec mes leaders de la RB.
J’ai entendu dire qu’on m’a appelée pour m’écouter et m’exclure du parti. Tout cela est faux. Je n’ai pas de problème avec «papa» ni «maman». J’ai déjà rencontré deux fois «papa» et on a bien causé. Il n’a même pas fait allusion à quoi que ce soit. Les femmes des marchés de Cotonou et moi avons eu une séance d’échange avec le premier adjoint Lehady SOGLO, mais il n’y a pas eu d’accrochage possible.
Quels sentiments vous animeraient si la RB apportait son soutien à Boni YAYI ?
J’en serai fière. Cela ne me gênerait en rien. Boni Yayi est le fils de Soglo et c’est ce dernier qui l’a envoyé là où il est. Qu’il le soutienne, c’est normal. Seulement, il faut que le fils aussi continue de tendre la main à son père, qu’il pose de bons actes à l’endroit de son père.
Propos recueillis par
Nonnie