Quelle doit être la place de la femme au sein de l’église quand on sait que c’est par elle que le messie est venu dans ce monde et que c’est elle qui a été la première personne à constater la résurrection de celui-ci ? Quel est le sens de la participation des femmes à la passion du Christ ?
Le pasteur Norbert Kinsou Bonou de l’Eglise de Dieu de la Prophétie et le prophète Gabriel Salavi de la Vision Divine, Mission d’intercession, d’entraide et de réforme en Christ (MIERC), deux responsables d’églises évangéliques nous en donnent ici leur point de vue à travers les Saintes Ecritures. Si à ce sujet leurs opinions concordent, ce n’est pas le cas sur la question de l’observance ou non de la dîme biblique. Chacun y va avec ses arguments, sous-tendus par des versets bibliques.
‘’La première parole d’évangélisation a été confiée aux femmes par Jésus’’, dixit Pasteur Norbert K. Bonou
« La femme, comme on le dit, est la mère de l’humanité. Et qui dit mère, dit amour, sensibilité et compassion. Elles n’ont pas supporté la persécution de Jésus. Ainsi, au moment où les gens se moquaient de lui, chacun à sa manière, les femmes, qui le suivaient pleuraient. Même après sa mort, elles étaient toujours préoccupées de son sort.
Ce qui a fait que Marie de Magdala et Marie, mère de Jacques et de Joseph, s’étaient rendues à sa tombe pour embaumer son corps de parfum. C’est là qu’il leur a été révélé que Jésus n’était plus parmi les morts. C’est donc à elles qu’il revenait d’aller annoncer la bonne nouvelle aux disciples qui seront chargés à leur tour de l’annoncer au monde entier. Comment comprendre donc que contrairement aux disciples qui ont accompagné Jésus dans toute sa mission, c’est aux femmes qu’est revenu le privilège de le voir ressusciter ?
C’est une bénédiction pour la femme car c’est à elle qu’a été accordée la première parole d’évangélisation : « Jésus de Nazareth s’est réveillé de la mort, il n’est plus ici. Maintenant, allez dire aux disciples ‘’Jésus vous attend en Galilée. Vous le verrez là-bas comme il vous l’a dit de son vivant’’. » N’est-ce pas cela la bonne nouvelle qu’on annonce jusqu’à ce jour ?
On peut dire qu’en toute circonstance, la femme est plus courageuse que l’homme. La parole dit que la terre a tremblé dès leur arrivée et les gardes ont pris peur. Mais elles ont été invitées même à entrer dans la tombe de Jésus pour constater sa disparition.
Si l’Eglise ne permet pas à la femme de jouer les premiers rôles, c’est parce qu’elles manquent souvent de tempérance devant les problèmes. Sinon les femmes gèrent très bien avec rigueur et honnêteté. En plus elles sont prévoyantes. Seulement elles ne prennent pas le temps d’analyser tous les contours des décisions avant de les prendre comme les hommes le font. Elles vont trop vite en besogne et s’emportent pendant que l’homme agit avec méthode.
C’est parce que l’apôtre Paul a constaté qu’à un moment donné il y avait trop de femmes de mœurs légères dans la ville de Corinthe qu’il n’a plus permis à la femme de diriger. Sinon les Priscille, Déborah, Lydie et autres ont bien travaillé à ses côtés pour l’œuvre de Dieu.
A propos de la dîme, disons qu’elle a existé depuis les temps anciens. Abraham a donné la dîme au roi Melchisédek (Gn 14 :20). Jacob en a fait un vœu en disant à l’Eternel : « s’il me garde et me donne de quoi me nourrir et de quoi me vêtir, je lui donnerai le dixième de tout ce qu’il me donnera » (Gn 28 : 22). Et dans Lévitique 27: 30, Deutéronome 14 :22 et Malachie 3 :10, Dieu fait de la dîme une recommandation.
Cependant , c’est au moment où on est béni qu’on peut l’observer. Car, cela doit être fait avec le cœur. On l’a vu dans le livre de Marc 12 :41-43 avec l’exemple de la veuve pauvre qui a donné en offrande la plus petite part parce qu’il y avait des gens qui donnaient mille fois plus qu’elle. Mais Jésus a compris que c’est cette veuve qui a donné plus que tous les autres parce qu’elle a donné ce qu’il lui restait pour vivre. Il n’est donc besoin de donner le plus gros, mais de donner avec le cœur.
Et la dîme n’est pas donnée pour que les serviteurs de Dieu fassent leur belle vie avec. Il y a même certains qui se trompent en allant remettre en main propre à leur pasteur la dîme. C’est une erreur. La dîme est une affaire secrète entre soi et son Dieu. Ce n’est pas une occasion pour faire montre de sa richesse. Là , cela devient du folklore. Ce qui n’a plus aucune valeur.
Ce à quoi la dîme est destinée est bien précisé dans Deutéronome 14 :29 où il est dit que cela doit servir aux orphelins, aux veuves, en un mot aux pauvres. Ce n’est pas pour rien qu’il est dit dans Malachie 3 :10 d’apporter de la dîme dans la maison de l’Eternel afin qu’il y ait de la nourriture dans sa maison.
Il faut simplement savoir qu’on ne trompe pas Dieu. C’est parce que nous doutons de Dieu que nous ne lui donnons pas tout ce qui lui revient afin de recevoir également sa bénédiction. Si j’ai un million de francs Cfa, je trouve que c’est trop de donner cent mille francs de dîme à Dieu parce que je regarde celui qui va en bénéficier et que je le trouve indigne. Or il est dit qu’on moissonne selon ce qu’on a semé.
Il faut donner la dîme selon son mode de revenu (par semaine, par mois ou par an). La conséquence de la non observance de cette prescription est claire : qui ne donne pas la dîme n’est digne de recevoir la bénédiction divine ; puisque la parole de Dieu demande de le mettre de la sorte à l’épreuve pour voir s’il ne va pas agir (Malachie 3 :10). »
« Les femmes sont celles qui recherchent réellement
le vrai Dieu », dixit Prophète Gabriel Salavi
« Le rôle prépondérant qu’ont joué les femmes dans la participation à la passion du Christ est une bénédiction pour elles, étant donné que les femmes sont celles qui recherchent beaucoup Dieu. Ce sont de grands chercheurs. Sur 100 femmes, on peut avoir 80 qui recourent à la foi pendant qu’on trouverait seulement 10 hommes sur 100 recourant à la foi. Ce qui justifie le grand nombre de femmes dans les églises aujourd’hui.
Au temps de Jésus, il y avait plusieurs femmes qui le suivaient, cherchant à découvrir le vrai Dieu.
D’abord c’est une femme qui a versé un parfum de haut prix au pied de Jésus. C’est dire que les femmes connaissent la valeur de Dieu.
Ayant suivi Jésus jusqu’aux derniers moments, elles voulaient continuer à l’assister même après sa mort. C’est pourquoi elles se sont rendues à sa tombe. Mais cette fois-ci, c’est Jésus qui va les assister. Cela montre que les femmes prennent vraiment au sérieux l’œuvre de Dieu. Elles ne trahissent pas vite.
Dans l’ancienne alliance, c’est Rébecca qui a changé le cours de l’histoire entre ses fils Esaü et Jacob. Au lieu que Esaü reçoive la bénédiction conformément au vœu de leur père, Isaac, c’est Jacob qui l’a reçue grâce à leur mère Rébecca, selon le plan de Dieu. De même , lorsque Moïse a été frappé par Dieu et était sur le point de mourir, n’est-ce pas sa femme Céphora qui l’a sauvé en coupant le prépuce de son fils pour verser son sang sur son pied gauche ? Et bien avant cet événement, qui a recueilli et élevé le même Moïse quand il était enfant, si ce n’est la fille de Pharaon ?
C’est dire que la femme a joué beaucoup de rôles dans l’histoire biblique et continue d’en jouer. Elle n’est donc pas un être à mépriser.
Si la femme ne joue pas les premiers rôles dans l’église, c’est parce qu’elle a une faiblesse terrible. Elle est souvent agitée et devient victime de beaucoup de situations dramatiques. Il manque à la femme un cœur capable de prendre des décisions. Elle n’a pas l’esprit de commandement mais d’exécution. Mais il est clair que si elle ne se joint à l’homme, celui-ci ne pourrait jouer pleinement son rôle de commandement.
La dîme est comme un impôt que les rois percevaient sur leurs peuples.
Quand le peuple d’Israël réclamait un roi et que Dieu voulait leur donner Saül, il leur a dit que ce roi percevrait la dîme sur eux. Abraham payait la dîme au roi Melchisédek (Gn 18 : 20).
Mais personne ne pouvait accomplir totalement la loi. Or Dieu dit que si vous n’accomplissez pas totalement la loi, c’est la totalité de la loi que vous n’accomplissez pas. Donc accomplir la loi veut dire l’accomplir sans rien omettre. Ce qui n’est pas possible.
La dîme, tout comme le reste de la loi, a existé dans l’ancienne alliance et non dans la nouvelle alliance. A partir de Jésus-Christ, la dîme n’a plus été pratiquée nulle part. Les disciples ont plutôt prôné la libéralité des dons, c’est-à-dire que chacun donne selon son cœur pour l’œuvre de Dieu.
C’est quand on est sous la loi qu’on est frappé par la loi. Or, est-ce que la loi a encore d’effet sur nous chrétiens, après Jésus-Christ ? Non (cf Hébreux 7 :18). Libérer le cœur du péché, c’est libérer l’œuvre de Jésus –Christ. La dîme est une œuvre charnelle, une œuvre cérémonielle et non morale, qui entraine des calculs. C’est pourquoi l’apôtre Paul a bien dit de mettre de coté ce qu’on peut en guise d’économie pour l’œuvre de Dieu (cf 1Corinthiens 16 :1-2). Plus loin dans 2Corinthiens 9 :6-8, il est dit que Dieu aime celui qui donne avec joie. Mais payer la dîme est une loi et donc une contrainte.
Si j’ai cent millions de francs Cfa et que je ne paye ma dîme de dix millions, je n’aurais pas le cœur tranquille parce que je me dirais que j’ai trompé Dieu. Et là, puis-je dire que j’ai donné librement ? Non. J’ai voulu alors obéir à une loi et je n’ai pas pu.
Laissez-moi simplement vous dire que si vous acceptez la loi, vous devez continuer alors à faire les sacrifices en immolant des bêtes et autres, car c’est à la totalité de la loi qu’il faut obéir. D’où nous ne devons plus payer la dîme mais donner selon notre volonté, sans toutefois oublier qu’on moissonne selon ce qu’on a semé ».