Que Dieu te bénisse, car tu es un enfant qui connaît les mérites de sa mère. Tanti Adjokè m’a soufflé que tu te demandes déjà ce que tu vas m’offrir comme cadeau pour le 8 mars, journée internationale de la femme. Merci, thank you, énantchènouwé. Non, tu me chéris quoi. Bazin, j’en ai assez. Lessi, j’en ai à gogo. Bijoux, n’en parlons plus. Qu’est-ce qui me manque, qu’est-ce que je peux te demander encore ?
Ah, oui. La mémé du chef doit tout expérimenter. Pour le 8 mars, je veux que tu m’achètes le pantalon pointinini. Hé ! Mémé comme moi, au derrière assez impressionnant en pointinini ! Et puis ce n’est pas fini, je veux aussi les chaussures ‘’hauts talons’’. Yé, moi en hauts talons ? Chose éblouissante dès qu’on m’imagine, vêtue de pointinini, chaussée à la manière de Mimi ma petite fille. Et pourtant, c’est cela mon premier vœu pour le 8 mars.
Mon second vœu est que tu rencontres les femmes, que tu leur promettes de bonnes choses. Mais pas de démagogie hein ! Mon autre vœu est que tu t’habilles, toi et maman ta chérie, dans le pagne de la fête. Et que tu viennes à la fête des femmes en tenant maman ta chérie dans les bras, en lui faisant des bisous partout. Ça s’appelle le bon exemple du chef à sa population. Compris ? Ainsi, mon fils, tu feras aussi taire tous ragots que tes ennemis racontent sur toi. Passons, car tout cela s’appelle vie privée du chef.
Omondjagoun, ce qui n’est pas vie privée pour toi, c’est le remaniement que tu prépares. J’ai des conseils à te donner. Faut pas toucher à un seul cheveu de tes collaborateurs suivants : tanti touche pas, tanti Djos Jo, les deux fofos Zachari, fofo Passi, le calme et l’imperturbable, et qui encore ? On en parlera après. Ce qui me préoccupe, c’est tanti touche pas. Elle a des problèmes à cause du livre sévère qu’elle a sorti, c’est vrai que c’est trop dur quoi. Mais toi, tu la connaissais, tu as même bénéficié de ses actions de ‘’touche pas’’ pour être là où tu es. On dit chez nous qu’on ne peut pas consommer la grenouille et refuser d’en manger la tête.
Omondjagoun, un père qui a des enfants pour lui laver ses verres, en a aussi pour les lui casser. C’est cela la vie. Et puis, toi-même tu sais que tanti touche pas à la bouche, elle est virulente. Il vaut mieux l’avoir à tes côtés, la contrôler un peu que de l’éjecter de ton équipe et l’avoir contre toi. Fais alors ton choix. Je t’en prie, écris à Fomati et dis-lui de pardonner, je l’en prie moi aussi ta mémé. Car Dieu a dit de pardonner sept fois sept fois sept….
Ainsi soit-il.
Nonnie ta mémé