La grand-messe du football mondial, la Coupe du Monde 2014, a démarré le 12 juin dernier au Brésil. Et déjà, au Bénin, elle bouleverse les habitudes. À Cotonou comme dans d’autres villes du pays, les rues se vident quelques minutes avant les matchs, les commerces ralentissent, les rendez-vous — même les plus amoureux — ne sont plus respectés. Rien ne résiste à la passion débordante des inconditionnels du ballon rond, pour qui le choix est vite fait : place au match !
Les supporters, désormais scotchés à leurs téléviseurs, vivent au rythme de la compétition. Comme à l’accoutumée, les comportements changent, les priorités se déplacent. La fièvre du football est à son comble.
Une résidente de Houéyiho témoigne :
« Trente minutes avant le coup d’envoi, j’appelle mon copain. Il décroche difficilement et me répond : Madame, vous m’excuserez, je dois suivre le match avant de venir à notre rendez-vous. »
Un cas isolé ? Certainement pas. Pour Déguénon Angelo, machiniste d’une trentaine d’années, cette période est sacrée :
« Pour un simple match, je peux faire des compromis. Mais pendant le Mondial, il n’est pas question que je rate une rencontre. »
Dans tout le pays, la scène est la même : à l’approche des matchs, les rues deviennent désertes, les centres commerciaux sans téléviseur se vident, pendant que les buvettes et cafétérias équipées d’écrans sont prises d’assaut par les supporters.
Cette 20ᵉ édition de la Coupe du Monde rassemble 32 pays, dont 5 africains, dans une ambiance festive faite de sensations fortes. Durant un mois, des footballeurs venus des quatre coins du globe croisent les crampons au Brésil pour le plus grand bonheur des passionnés.
La Coupe du Monde, bien plus qu’un événement sportif, est un phénomène social qui suspend le quotidien et impose son propre rythme. Et au Bénin, les cœurs vibrent à l’unisson du ballon rond.